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    Buru tento

    Sans-abri

     

    Leur maison est en carton, éphémère, chaque soir montée, pliée et rangée dès l’aube.

    Leur univers est fait de boîtes de soda, de vieux papiers, ramassés, amassés, revendus.

    Cabossés par la vie, ils n’ont plus que la rue pour univers. 

    À tout moment ils peuvent chuter.

    Les journées sont interminables, leurs nuits sont calquées sur le sommeil du métro. 

      

    Dans Shibuya, temple du fric, du futile et du paraître, ils attendent la fermeture de la gare pour enfin profiter pendant quelques heures d’un repos agité.

     

    Un soir, sur un trottoir entre le Kabukicho et Shin-Okubo, cet homme a entassé ses sacs plastiques, a installé une couche sommaire pour y passer la nuit et a commencé à s'enivrer devant le mur d'enceinte d'un jardin pour enfants.

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    Les nouvelles sont bonnes ?

     

    Le costume est défraîchi, la barbe a quelques mois, le col et les manches du pull se sont agrandis à force d’avoir été trop portés. Il transporte toute sa vie dans trois sacs et ne possède qu’un vieux parapluie pour se protéger des giboulées printanières. Pourtant, à le voir absorbé dans la lecture d’un quotidien  ramassé sur un banc, on peut s’interroger: un drame, la marche du monde et des puissants peuvent-ils avoir plus d’intérêt que sa survie au jour le jour?  

    L’actualité est peut-être tout ce qu’il lui reste de son monde d’avant.

     

     

     Ce couple  a installé son abri près du lac Shinobazu, au pied du parc de Ueno. Il a vécu à cet endroit pendant quelques années.

    À l'aide de bâches bleues, buru tento, ils se sont construit un abri précaire

    Une rue près de la gare de Shibuya
    Au niveau de la gare routière de Shinjuku, deux parapluies sont installés pour offrir un peu d'intimité.
    Sous un pont dans Shinjuku, sous des couvertures il dort malgré le trafic de l'avenue
    Ces exclus ne demandent pas à bénéficier des aides sociales existantes. Ils survivent en se rendant aux rares soupes populaires organisées par des associations caritatives ou en collectant des canettes de soda ou de bière en métal. Récupérées pour leur consigne, revendues à un grossiste, ces canettes sont souvent la principale source de revenus de cette population.
    Un abri dérisoire, un après-midi d'octobre, à l'entrée du Shinjuku Gyoen.
    Quand la rue est devenue un foyer, les passants n'existent plus...
    Certains déshérités se sont spécialisés dans la récupération de divers biens, comme les cartons, le papier ou le métal. D’autres, travailleurs précaires, louent leurs bras à la journée - Yoseba - Asakusa San’ya
    Yoseba - Asakusa San’ya
    Sous un pont, un après-midi vers Shin-Okubo
    La mariée du Senso-ji
    L'aube dans le Kabukicho
    Sous un pont, un après-midi vers Shin-Okubo
    Un instant de repos avant de repartir collecter des cartons et des canettes.
    Quelque part à Tokyo
    Au milieu de la foule - Abords de la gare de Shinjuku

    Un soir, devant la gare de Shibuya

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    Copyright Muriel et Stéphane Fauchard - Tous droits réservés -  Crédits photos - Muriel et Stéphane Fauchard - Contact